Ils voulaient tuer Napoléon
Jacques-Olivier BoudonLa mort rôde aussi bien sur les champs de bataille qu’au pied de l’échafaud. Plus de 700 000 Français périssent au cours de ces années. Napoléon n’échappe pas au danger. Lieutenant d’artillerie, en garnison à Auxonne, il assiste aux scènes de pillage qui se déroulent dans la ville et voit le sang couler. Il est attentif aussi aux événements qui se déroulent dans le reste de la France et notamment à Paris.
« Par toute la France, écrit-il à son frère Joseph, le sang a coulé ; mais presque partout cela a été le sang impur des ennemis de la Liberté, de la Nation, et qui depuis longtemps s’engraissaient à leurs dépens » Napoléon a clairement pris le parti de la Révolution, même s’il désapprouve les mouvements de foule. Il en est de même lorsqu’il assiste impuissant, le 10 août 1792, à la prise des Tuileries qui scelle le sort de la monarchie.